Depuis la rue du Vertbois, on distingue une tour et l’enceinte de ce qui fut jadis un très puissant priorité : Saint-Martin-des-Champs. Louis XIV fit adosser au mur de ce monastère la fontaine du Vertbois, peut-être la première fontaine publique de la capitale. Avec la Révolution, le prieuré devint bien national. L’abbé Grégoire lui offrit alors une seconde vie. En 1794, ce curé révolutionnaire propose en effet à la Convention de transformer Saint-Martin-des-Champs en Conservatoire des Arts et Métiers. L’objectif était de lutter contre l’ignorance, de fédérer les techniques et de perfectionner l’industrie nationale. Aussitôt y fut rassemblées les machines les plus innovantes de l’époque. Le conservatoire n’ouvrit pourtant ses portes au public en 1802. Formés par l’abbé Grégoire des démonstrateurs y expliquaient le fonctionnement des objets exposés. La collection de ces ensuite de s’accroître et de se renouveler. Sous le second Empire la nef de l’église restaurée devint une galerie de machines en mouvement. Fidèle à l’esprit de l’abbé Grégoire, le musée du Conservatoire rénové dans les années 1990 propose toujours des conférences. Le bâtiment abrite aussi un établissement d’enseignement supérieur pluridisciplinaire. Aujourd’hui, le Conservatoire national des arts et métier, plus connu par son sigle, le CNAM, à essaimé de par le monde.
Source de l’image d’illustration : http://www.arts-et-metiers.net/le-musee
