Saint-Germain-des-Prés

Un bourg se constitua dès le XIIe siècle autour de l’abbaye consacrée par l’évêque Germain, au sixième siècle. Il dépassait les frontières de l’actuel sixième arrondissement et ceux situés en dehors de l’enceinte de Philippe Auguste. La puissante abbaye de Saint-Germain-des-Prés, farouchement attaché à son indépendance, impulsa son essor en y créant ne gigantesque foire en 1483. Au XVIIe siècle, l’érudition des moines donna leur haver une forte aura intellectuelle. Peut-être est-ce la raison pour laquelle les encyclopédistes, Diderot en tête, firent du quartier leurs repères, le siècle suivant. Ils se rencontraient au café Procope, rue de l’ancienne comédie, où ils furent plus tard remplacés par les penseurs de la révolution. Saint-Germain-des-Prés avait ainsi trouvé sa vocation : le quartier devant le fief des artistes des écrivains, des éditeurs et des libraires. Entre les deux guerres, on se réunissait mais, mais aussi on travaillait, dans ces cafés au nom désormais célèbre : le flore, les deux magots, lutte, la rubrique. Le phénomène culmina dans les années 1950, avec Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre en vedette. C’était aussi l’époque des caves de jazz, dont le tabou, hanté par Boris Vian, Juliette Greco et Anne-Marie cas Alice. La vie germa nos pratiques a depuis perdu sa pétulance. Les boutiques de luxe sont aujourd’hui envahies les rues du Saint-Germain-des-Prés, en remplaçant les maisons d’édition jusque-là très présente.