Aristide et Marguerite Boucicaut, inventaire en 1852 le concept de grands magasins Au Bon Marché, rue de Sèvres, les prix sont fixes et affichés. La clientèle y pénètre et s’y promène à sa guise. Elle trouve un choix stupéfiant de nouveauté, ainsi qu’on dénomme alors les articles demain. Elle peut aussi habiller dans une seule et unique boutique, du chapeau aux souliers en passant par la lingerie élégant. En 1869, les Boucicaut se lancent dans un agrandissement spectaculaire du magasin, sous la conduite de l’architecte Louis Charles Boileau et d’un des maîtres de la construction métallique, Armand Moisan. Des innovations hardies attirent alors les foules : la garantie qualité, qui permet l’échange le remboursement des achats ; la livraison à domicile ; les toilettes pour femmes et le salon de lecture pour leurs accompagnateurs ; la vente par correspondance… En 1877, le bon marché emploie 3500 personnes, majoritairement des femmes, auxquelles sont consentis de nombreux avantages sociaux. Après la mort d’Aristide Boucicaut, Marguerite fera construire Lutétia, seul palace de la rive gauche, pour accueillir ses habitués de province. Le bon marché s’adressait à l’origine à toutes les femmes, ouvrière comme bourgeoise. Il est aujourd’hui un grand magasin de luxe intégré au groupe LVMH.
Le marché
