En 1795, le directoire répartit les secteurs de Paris en 12 arrondissements. La capitale s’arrête alors au mur des Fermiers généraux. Cet octroi sera remplacé à partir de 1841 par l’enceinte dite » de Thiers », qui englobe 24 communes autonomes. En 1860, Napoléon III, qui rêvait d’ un grand Paris, décide de toutes les annexer. La capitale, ainsi considérablement étendu, et redécoupé en 20 arrondissements. Reste leur distribuait des numéros. Suivre leur répartition adoptée par les 12 premières arrondissements, d’ouest en est et du nord au sud, pose un problème épineux : l’actuel 16e arrondissement portera le funeste numéro 13e ce qui risquerait d’offusquer la bourgeoisie locale sur laquelle Napoléon III appuie sa politique. Le maire de Passy trouve la solution. Imagine une numérotation « en escargot », dans laquelle le centre historique de Paris, au nord de l’île de la cité prend le numéro un. La numérotation progresse ensuite dans sens des aiguilles d’une montre. Dans sa globalité, Paris présente alors un visage qui ressemble à celui que nous connaissons : un centre animé, riche en monuments et faiblement peuplés ; un ouest aéré et riche ; un est ouvrier et populeux. Mais pas plus qu’aujourd’hui, les arrondissements n’ont qu’une personnalité unique, au sein de chacun d’eux, se succèdent des identités disparates. Si Paris est énormément changé depuis 1860, cette réalité demeure.
Source image : Eugène Andriveau-Goujon (1832-1897), Public domain, via Wikimedia Commons