L’arrivage et l’échange de marchandises se déroulaient sur l’île de la Cité depuis mille ans quand Louis VII décida en 1137 de créer un marché central hors des murs. Il choisit le lieu-dit de Champeaux, sur la rive droite pour l’établir. Très rapidement, le marché s’étendit.
Au XVIe siècle une galerie couverte l’encadrait. Cependant, depuis l’époque des Mérovingiens, on continuait à entasser des défunts dans le cimetière des Innocents contingu. L’écroulement d’un mur d’enceinte, entraînant une avalanche de cadavres dans la cave d’un restaurateur, décida les autorités à vider à fermer la nécropole 1786.Le marché aux fleurs prit alors la place légale n’en restait pas moins exigu et insalubre.Leur rénovation débuta en 1851 sous la direction de Victor Baltard. Cet architecte novateur fit élever dix pavillons, dont l’ossature métallique et la couverture en verre optimisaient la circulation de la lumière et de l’air.
Quelques années plus tard, Émile Zola situa aux Halles son roman Le Ventre de Paris, qui décrivait une plongée dans un monde grouillant de vie, jour et nuit. Mais à l’air de l’automobile, il devint difficile d’atteindre ce lieu situé au centre de la capitale en un temps raisonnable. Les halles suivantes transférées à Rungis en 1959. Des pavillons dits « Baltard », seul le n°8, celui des volailles, échappa à la destruction en 1971. Remonté à Nogent-sur-Marne, il accueille aujourd’hui des événements divers.
Source de l’image d’illustration : Illustration in "Monographie des Halles centrales de Paris, construites sous le règne de Napoléon III et sous l'administration de M. le B[ar]on Haussmann, sénateur, préfet du département de la Seine" by Victor Baltard and Félix Callet, Paris: A. Morel, 1863, plate 1., Public domain, via Wikimedia Commons
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