La pointe ouest de l’île de la Cité héberge un lieu de prière depuis les débuts de notre ere. Un temple romain et une basilique dédiée à Saint-Étienne ont en effet été mise au jour à cet endroit. En 1163, débuta la construction de la cathédrale, que voulait l’évêque de Paris, Maurice de Sully. Elle dura près de deux siècles, le temps que le gothique flamboyant succède au gothique primitif et Maraue la décoration de l’édifice. Au fil du temps, le plus vaste édifice religieux de Paris servi de théâtre à de nombreux événements de la monarchie. Parmi les mariages, on retiendra celui de huguenot Henri de Navarre, qui est resté à la porte, pendant que la future reine Margot assistait seule à l’office. Devenu ensuite roi et catholique, il estima que « Paris [valait] bien une « messe » et pénétra enfin dans Notre-Dame. Autre événement marquant: en 1804, Napoléon Ier s’y couronna lui-même empereur. Éprouvée par les intempéries les outrages des hommes, la cathédrale menaçait ruine quand Victor Hugo publia Notre-Dame de Paris en 1831. L’immense succès populaire du roman attira l’attention sur ce trésor du patrimoine national. En 1844, le roi Louis-Philippe confia alors l’indispensable rénovation de l’édifice Eugène Viollet-le-Duc. L’architecte fit restituer flèche, sculptures, orgue et vitraux, selon sa méthode scrupuleuse. Il ne put cependant se retenir d’ajouter sa touche personnelle : les célèbres chimères.
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